L’écrivain qui fume la mer : Simon Johannin à Marseille
Il y a des auteurs qui surnagent. Simon Johannin vit et travaille à Marseille. Sans doute la ville a-t-elle sur lui l’effet d’un mystère ou d’une bouée de sauvetage.
Il y a des auteurs qui surnagent. Simon Johannin vit et travaille à Marseille. Sans doute la ville a-t-elle sur lui l’effet d’un mystère ou d’une bouée de sauvetage.
Le soir tombait sur Paris, et les immeubles du 5e jaunissaient doucement sous les éclairages artificiels. On m’indiqua le premier étage. Là : une salle vitrée au sein de laquelle une table oblongue en bois clair donnait au moment l’intensité d’une assemblée, ou d’une secte, c’est à voir.
« Allô, c’est Matis, je suis au niveau du Castorama. — À droite, descendez la rue, c’est au numéro 15. » Je suivis l’autorité de la voix du téléphone, ses mots, un à un, pensant me rendre chez Yubaba. J’eus soudainement peur et hâte dans un même trait de prendre le café avec elle.
« Ma puce, je t’ai laissé un sac vide sur le comptoir de la cuisine. Quand tu auras pris ta douche, tu y mettras tout ce dont tu auras besoin pour quarante-huit heures », lance-t-il en jetant un coup d’œil frénétique et régulier vers l’écran fumé de son téléphone à coque rigide.
Figure étirée, sœur des spectres de Frances MacDonald, Nina Childress est une aventure : un être blasé et charismatique, mais sans Dieu. Pas simple. À vrai dire, c’est ce que je pensais d’elle quand, il y a quelques mois, je la rencontrai.